• Colonialisme occident: Les Amerindiens luttent contre le terrorisme depuis 1492

     

    Colonialisme occidental: Les Indiens des Amériques luttent contre le terrorisme depuis 1492…

    Russel Means
    Lundi 8 Avril 2013

     

    Colonialisme occidental: Les Indiens des Amériques luttent contre le terrorisme depuis 1492…

    “Je n’y ai rien vu (New York 1886) qui pourrait aider mon peuple. J’ai pu voir que l’homme blanc ne s’occupe pas l’un de l’autre de la même manière que nous avant avant que le cercle de la nation ne soit brisé. Il prendrait tout des autres s’il le pouvait et ainsi il y en avait qui avaient bien plus que ce qu’ils pouvaient utiliser, tandis que des foules de gens n’avaient rien et avaient sans doute faim. Ceci ne pouvait pas être meilleur que les vieilles traditions de mon peuple.”
    “Il est très difficile de suivre une grande vision dans ce monde de ténèbres et d’ombres toujours changeantes ; parmi celles-ci les hommes se perdent.”
    ~ Black Elk (Shaman Oglala Sioux) ~
     
     
    Les 158 années de lutte pour la justice des Sioux Lakotas
    “D’abord ils vous ignorent, puis ils se moquent de vous, puis ils vous combattent et puis vous gagnez” -Mohandas Gandhi-
    “Nous travaillons à une liberté totale et complète de manière légale, non-violente et non agressive.” - Russell Means-
    En Décembre 2007, la république des Lakotas fut établie par le retrait formel des traités de 1851 et 1868. Ceci fut le dernier pas de la bataille légale la plus longue de l’histoire de l’humanité.
    Ceci ne fut pas une “sécession” des Etats-Unis d’Amérique, mais un “retrait unilatéral” totalement légal des traités comme cela est permis par la convention de Vienne de 1969 sur les lois des traités, convention de laquelle les Etats-Unis sont signataires.
    Le but de la République des Lakotas est de suivre les instructions données par les anciens à la première réunion de l’International Indian Treaty Council de 1974. Le conseil tint alors une conférence de “l’hémisphère occidental” à Wakpala dans la réserve indienne de Standing Rock. Plus de 5000 délégués de 97 nations indigènes des Amériques se réunirent. Le manifeste qui en résultat soutien les droits de tout les peuples indigènes de vivre libres et de prendre quelque action que ce soit pour maintenir notre souveraineté. Ceci fut la plus grande réunion d’Indiens des Amériques du XXème siècle, réunion où tous les délégués payèrent de leur poche, sans soutien financier.
    Ce fut là que la déclaration d’indépendance continue fut créée. Cette conférence fut suivie par bon nombre d’anciens, incluant le chef Franck Fools Crow. Ceux-ci n’étaient pas nos anciens ordinaires, la plupart d’entre eux étaient nés au XIXème siècle de parents qui avaient été libres, ils n’avaient jamais été à l’école. La majorité ne parlait pas anglais et le reste parlait un mauvais anglais. Je (Russel Means) fus instauré comme un des curateurs permanents de l’International Indian Treaty Council par les anciens de la conférence.
    Ces anciens donnèrent à la conférence et au nouvellement formé International Treaty Council deux mandats:
    1. Le premier mandat devait être reconnu par les communautés internationales. En Septembre 2007, lorsque les Nations-Unies approuvèrent la Déclaration des Droits des Peuples Indigènes, ce mandat fut rempli.
    2. Nous devions nous commémorer les mots de Noble Homme Rouge (Noble Red Man Matthew King): “Nous devons toujours nous rappeler que nous fûmes auparavant un peuple libre, si nous ne le faisons pas, alors nous devrons cesser d’être des Lakotas.” Ce second mandat est de retourner à notre statut original de Nations libres et indépendantes. Le 17 Décembre 2007, la délégation pour la liberté Lakota a présenté au ministère des affaires étrangères des Etats-Unis, notre retrait unilatéral de tous les traités et accords existants entre les Etats-Unis et la nation Lakota.
    Avant le retrait unilatéral, j’ai voyagé à travers les cinq états rencontrant des personnes clef sur une période de sept mois. Maintenant dans mon 70ème hiver, je travaille pour obtenir de meilleures conditions pour les peuples indiens depuis plus de 40 ans (NdT: Russell Means est décédé en 2012 à l’âge de 72 ans).
    Le traité de Fort Laramie de 1868 est considéré par quelques commentateurs comme une victoire totale de Nuage Rouge et des Sioux. En 1904, il fut décrit comme “le seul cas dans l’histoire des Etats-Unis où le gouvernement est entré en guerre et a négocié la paix à l’issue en concédant tout ce que demandait l’ennemi et absolument rien en retour.
    En résultat d’un long processus de litigation entre la nation Lakota et les Etats-Unis, ceux-ci ont fait quelques déclarations évocatrices;
    “Un cas d’accords plus déshonorables ne sera probablement jamais trouvé dans notre histoire…” U.S. Court of Claims, 1975
     “il est clair que, basé sur les représentations des négociateurs des Etats-Unis, les Indiens ne peuvent pas avoir regardé le traité de 1868 comme un traité de cession. Nulle part dans l’histoire qui a menée aux négociations de ce traité n’y a t’il eu une indication que les Etats-Unis recherchaient une cession de terre ou que les Sioux étaient prêts à en consentir une. Bien au contraire, l’évidence est criante que les Sioux n’auraient jamais signé le traité s’ils avaient pensé un instant qu’ils cédaient quelque terre que ce soit aux Etats-Unis.”
    Sioux Tribe v. United States, 42 Indian Claims Commission, 1978
    “Ici, il n’y a aucun doute que les Collines Noires (Black Hills) furent “prises” aux Sioux d’une manière qui les a privée des droits de propriété de cette terre. La question présentée est de savoir si le congrès agissait dans les circonstances où ‘prendre’ impliquait une obligation de juste payer une compensation ou s’il agissait en conséquence de ses pouvoirs uniques de contrôler et de gérer la propriété tribale en tant que gardien des biens Indiens auquel cas la clause de juste compensation ne s’appliquerait pas.”
    U.S. Supreme Court, UNITED STATES v. SIOUX NATION OF INDIANS, 1980
    La cour nota également la duplicité du président Ulysse Grant violant l’obligation du gouvernement par le traité, de maintenir toute personne en dehors des Collines Noires, ainsi que la procédure sévère pratiquée par le gouvernement pour affamer les Sioux afin de les forcer à céder les Collines Noires (NdT: Il convient de noter que les Black Hills sont des territoires sacrés pour les Sioux, territoires qui s’avèrent également riches en charbon, en or, en pétrole et ce qu’on sait maintenant… en uranium… Ce qui n’a aucune importance pour les Sioux, puisque ces terres sont simplement sacrées…)
    “Ceci fut tragédie, mensonge, barbarie et virtuellement tout vice connu de l’humanité dans les 300 ans d’histoire d’expansion territoriale des 13 colonies originales, dans une nation qui maintenant comporte plus de 4,8 millions de Km2 et 50 états; ceci ne peut pas être nié. Mais de l’opinion d‘une cour de justice, en tant qu’affaire historique et non légale, à la fois les colons et les Indiens peuvent bénéficier de l’adjuration biblique: ‘Ne juges pas et tu ne seras pas jugé.’”
    Hearing before the committee on Indian affairs, united states senate session on Tribal Sovereign Immunity 9-24, 1996

    Russel Means
    Url de l’article original:
    http://www.republicoflakotah.com/steps-to-sovereignty/158-year-stuggle-for-justice/
    ~ Traduit de l’anglais par Résistance 71 ~

     

    http://www.alterinfo.net/Colonialisme-occidental-Les-Indiens-des-Ameriques-luttent-contre-le-terrorisme-depuis-1492_a88888.html


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